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La production de maïs reculerait de 10 %

Les parcelles non irriguées sont logiquement beaucoup plus touchées par les chutes de rendement.

La sécheresse et la chaleur estivale ont pénalisé les cultures de printemps en France, particulièrement le maïs dont la production et le rendement sont attendus en baisse de 10 % sur un an, selon les dernières estimations du ministère de l’Agriculture du 12 novembre 2025. La production reculerait aussi en tournesol, mais progresserait en betteraves et pommes de terre.

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« Du fait de la sécheresse et de la chaleur estivale, la production de maïs en 2025 reculerait de près de 10 % sur un an, et de 2 % par rapport à la moyenne de 2020 à 2024 », constate le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, Agreste, dans sa publication du 12 novembre 2025. Il s’appuie sur des données recueillies jusqu’au début de novembre.

Agreste y parle de rendements « particulièrement faibles dans les régions touchées par la sécheresse et sur les parcelles non irriguées ». Il table sur un rendement moyen, hors semences et fourrage, à 85,9 q/ha, également en baisse de 10 % sur un an. Ce repli « toucherait presque toutes les régions, hormis le nord et l’est du pays », précise-t-il. En Occitanie, dans les Pays de la Loire, en Nouvelle-Aquitaine, en Auvergne-Rhône-Alpes et dans le Centre-Val de Loire, la baisse atteindrait respectivement 23 %, 26 %, 16 %, 18 % et 10 % sur un an. Au début de novembre, 90 % des surfaces avaient été récoltées.

La sécheresse et la chaleur estivale ont beaucoup affecté les rendements des cultures d'été en Occitanie, dans les Pays de la Loire, en Nouvelle-Aquitaine, en Auvergne-Rhône-Alpes et dans le Centre-Val de Loire, selon Agreste. (©  Agreste - SAA)

Chute de 19 % en moyenne pour le tournesol

En tournesol, le repli attendu de la production est plus modeste qu’en maïs sur un an (–3 %) mais celle-ci dégringole de 19 % par rapport à la moyenne quinquennale. Elle s’approcherait de 1,5 million de tonnes, avec un rendement moyen en dessous des 21 q/ha, contre 21,2 q/ha imaginés en octobre, et 19,6 q/ha en 2024. Les surfaces, à 686 000 ha, sont bien en deçà de l’an passé (754 000 ha).

Meilleur rendement en betterave

Au début de novembre, dans les Hauts-de-France, plus de la moitié des surfaces de betteraves industrielles étaient récoltées. « À ce stade de la campagne, la production française est évaluée à 33,7 millions de tonnes, soit 0,5 million en dessous de la précédente estimation d’octobre », note Agreste. En cause, une révision à la baisse du rendement, à un peu moins de 85 t/ha. La production serait toutefois toujours supérieure, de 3,5 %, à celle de 2024. « Localement, les rendements peuvent être hétérogènes, selon l’atteinte des parcelles par la jaunisse mais globalement, il serait supérieur de 7 % à celui de 2024 et de 10 % à la moyenne de 2020 à 2024 », ajoute-t-il.

Enfin, en pommes de terre de conservation et de demi-saison, les surfaces sont légèrement revues à la baisse, à 196 000 ha contre 201 000 en octobre, mais restent bien supérieures à 2024 (171 000 ha). Cela porterait la production à 8,3 millions de tonnes, en hausse de plus de 10 % sur un an et de près de 24 % par rapport à la moyenne quinquennale. La production de pommes de terre de féculerie progresserait, quant à elle, de 3 % sur un an, après « trois années de forte baisse », commente Agreste.

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